Acheter un bien immobilier, pour y vivre ou pour investir, est un engagement important. Au-delà du prix d’achat, de nombreux frais annexes viennent alourdir le budget final. Pour éviter les imprévus, mieux vaut connaître les coûts impliqués dans la transaction. Une agence immobilière à Saint Jean de Monts peut accompagner l’acheteur dans cette démarche, en évaluant les dépenses à anticiper avant la signature. Voici un aperçu des principaux frais à prévoir avant de devenir propriétaire.
Frais de notaire et taxes lors d’un achat immobilier
Avant d’acheter un bien, il faut calculer son taux d’endettement pour connaître sa capacité d’emprunt et anticiper le budget global de l’opération. Car en plus du prix du logement, les frais de notaire sont une part non négligeable du coût total.
À quoi correspondent les frais de notaire ?
Mal nommés, les frais de notaire ne reviennent que partiellement au notaire lui-même. En moyenne, 80 % sont reversés à l’État et aux collectivités sous forme de taxes. La rémunération du notaire, appelée émoluments, suit un barème officiel proportionnel au prix du bien, compris entre 0,8 % et 1,5 %. Ces honoraires couvrent la rédaction des actes, les vérifications juridiques et le conseil aux parties. Depuis 2016, une remise peut être accordée sur cette part.
Taxes et droits de mutation
Les droits de mutation – ou frais d’enregistrement – constituent la plus grande partie des frais de notaire. Ils atteignent environ 5,8 % pour un logement ancien et seulement 0,715 % pour un bien neuf. À cela s’ajoute la taxe de publicité foncière, qui officialise la vente dans le fichier immobilier.
TVA et contribution de sécurité immobilière
Les ventes dans l’ancien ne sont pas soumises à la TVA, contrairement aux logements neufs ou en VEFA, où elle s’élève à 20 % (ou 5,5 % dans certaines zones ANRU). Enfin, la contribution de sécurité immobilière, fixée à 0,1 % du prix du bien, sert à financer l’enregistrement officiel de la transaction.
Ces frais sont généralement réglés au moment de la signature du compromis de vente, puis finalisés lors de l’acte définitif. Les connaître en amont permet d’éviter les mauvaises surprises et de sécuriser son achat immobilier.
Coûts en lien avec le financement immobilier
Lors d’un achat immobilier, le recours à un prêt bancaire engendre plusieurs frais à ajouter au budget global. Bien distincts des frais de notaire, ils influencent tout de même le coût total de l’acquisition.
Frais de dossier bancaire
Les frais de dossier correspondent à la rémunération de la banque pour l’étude et la mise en place du prêt. Ils varient selon les établissements, généralement entre 500 et 1 500 euros, et peuvent parfois être négociés ou offerts. Avant toute souscription, il est indispensable de calculer son taux d’endettement afin d’évaluer la faisabilité du projet et éviter un déséquilibre financier.
Garanties de prêt : caution ou hypothèque
Pour se protéger contre les impayés, la banque exige une garantie. La plus courante est la caution bancaire, proposée par des organismes spécialisés comme Crédit Logement. Moins coûteuse et plus simple à lever en cas de revente, elle remplace souvent l’hypothèque, qui entraîne des frais notariés supplémentaires. Cette dernière reste toutefois adaptée à certains profils d’emprunteurs, notamment dans l’investissement locatif.
Assurance emprunteur
Obligatoire pour obtenir un crédit immobilier, l’assurance emprunteur couvre les risques de décès, d’invalidité ou de perte d’emploi. Son coût varie selon le montant emprunté, l’âge et l’état de santé de l’emprunteur, représentant en moyenne 0,2 % à 0,6 % du capital emprunté par an. Depuis la loi Lagarde, il est possible de choisir librement son assurance et donc de comparer les offres pour réduire le coût global. Sur la durée d’un prêt, cette assurance peut représenter jusqu’à 30 % du coût total du crédit.
Diagnostics immobiliers à la charge de l’acheteur
La plupart des diagnostics immobiliers sont établis par le vendeur, mais certaines situations peuvent rendre l’acheteur responsable de leur réalisation, notamment pour une construction neuve ou un terrain à bâtir.
Diagnostic de performance énergétique (DPE)
Le DPE est obligatoire pour toute vente. S’il est fourni par le vendeur dans l’ancien, il revient à l’acheteur de le faire réaliser pour un logement neuf une fois la construction terminée. Son coût se situe entre 100 et 250 euros, selon la taille et la complexité du bien.
État des risques naturels et technologiques (ERNT)
L’ERNT, devenu ERP (État des Risques et Pollutions), informe sur les risques naturels, miniers ou technologiques. Il est en principe fourni par le vendeur, mais pour un terrain constructible, c’est souvent à l’acheteur de le commander. Ce document coûte entre 50 et 100 euros.
Mesurage Carrez en copropriété
Le mesurage Carrez est obligatoire pour les lots en copropriété et relève normalement du vendeur. Toutefois, l’acheteur peut demander une contre-expertise s’il souhaite vérifier la superficie exacte. Ce contrôle indépendant est facturé entre 100 et 250 euros.
Frais d’agence immobilière et de négociation
Faire appel à une agence immobilière simplifie souvent la recherche et la conclusion d’une vente, mais implique des honoraires à prévoir dans le budget. Ces frais représentent en général entre 4 % et 10 % du prix de vente, selon la localisation, la typologie du bien et le niveau de service proposé.
La répartition entre vendeur et acheteur n’est pas fixée par la loi : elle doit être indiquée dans le mandat de vente. Dans la plupart des cas, surtout sur les marchés tendus, ces frais sont à la charge de l’acheteur. Lorsqu’ils sont intégrés au prix affiché, ils entrent dans la base de calcul des droits de mutation, ce qui augmente légèrement les frais de notaire.
Notez que ces honoraires peuvent parfois être négociés, notamment pour les biens atypiques ou sur des marchés où la demande est moins forte.
Taxes foncières et d’habitation après l’achat
Devenir propriétaire implique aussi de nouvelles obligations fiscales. Les impôts locaux — taxe foncière, taxe d’habitation et autres contributions communales — doivent être anticipés dans le budget annuel du logement.
Répartition de la taxe foncière
La taxe foncière est due par le propriétaire au 1ᵉʳ janvier de l’année. Lors d’une vente en cours d’année, un remboursement au prorata temporis est généralement prévu : l’acheteur verse au vendeur la part correspondant à sa période d’occupation du bien. Ce calcul, effectué par le notaire, figure dans l’acte de vente.
Taxe d’habitation et logements concernés
La taxe d’habitation a été supprimée pour les résidences principales, mais reste applicable aux résidences secondaires et à certains logements vacants. Elle est due par l’occupant au 1ᵉʳ janvier, ce qui signifie que l’acheteur n’en sera redevable qu’à partir de l’année suivante.
Autres taxes locales
Certaines communes appliquent des taxes complémentaires, comme la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) ou la taxe de balayage. Leur montant varie selon les villes mais s’ajoute aux charges courantes de la propriété.
Coûts annexes à l’emménagement
L’achat d’un bien immobilier ne s’arrête pas à la signature de l’acte. L’emménagement entraîne lui aussi des dépenses à prévoir pour éviter un déséquilibre budgétaire.
Déménagement et installation
Le coût d’un déménagement dépend du volume à transporter, de la distance et du recours à des professionnels. Pour un appartement moyen, il faut compter entre 1 000 et 3 000 euros. Un déménagement en autonomie permet de réduire la facture, mais demande une bonne organisation.
Raccordements et services
L’ouverture des compteurs d’eau, d’électricité ou de gaz engendre généralement 50 à 100 euros de frais par service. À cela peuvent s’ajouter les coûts d’installation d’une ligne téléphonique ou d’un abonnement internet.
Travaux et aménagements
Simples rafraîchissements ou rénovations complètes, mieux vaut intégrer ces dépenses dès le départ. Les travaux de peinture coûtent environ 50 à 100 euros/m², tandis qu’une rénovation complète peut atteindre 500 à 1 000 euros/m². Lors de la signature du compromis de vente, disposer d’une vision globale de l’ensemble de ces frais permet de mieux anticiper et de sécuriser son projet immobilier.
Acheter un bien immobilier, c’est aussi planifier toutes les dépenses qui l’accompagnent. Entre frais de notaire, financement, impôts locaux et coûts en lien avec l’installation, une estimation réaliste du budget total est indispensable. S’entourer de professionnels – notaire, banque, agence immobilière – aide à affiner ces prévisions et à aborder l’achat dans les meilleures conditions.
