Economies d’énergie : les ménages français ont encore beaucoup à apprendre

Comment les français chauffent-ils leur habitat ? Quelle installation ont-ils choisie pour limiter leur consommation d’énergie ? Que prévoient-ils pour les mois et années qui viennent ? Au quotidien, que font-ils pour faire des économies d’énergie ?
Autant de questions auxquelles a tenté de répondre l’enquête en ligne réalisée du 22 mars au 6 mai 2013 par Veolia Habitat Services auprès de 957 répondants, propriétaires et locataires de leur logement.

Elle révèle qu’en ce début d’année marqué par la baisse continue du pouvoir d’achat, les foyers Français mettent peu en œuvre des solutions efficaces et durables pour réduire leur facture énergétique. Ils ne réalisent pas encore l’ampleur des économies qu’ils pourraient réaliser !

Les équipements sont vieillissants, peu économes et polluants

90% des répondants ont un chauffage individuel, la moitié d’entre eux privilégiant le chauffage au gaz plutôt qu’au fioul (10%), au bois (6%) ou même une pompe à chaleur (6%). 26% d’entre eux sont équipés de chauffage électrique. Un équipement qui, dans son ensemble, vieillit : 30% possèdent une installation de plus de 10 ans et 25% ignorent même son âge ou l’ont oublié! Chez les utilisateurs de chaudière, ils sont 21 % à se chauffer avec un modèle des années 80-90. Un aveu qui en dit long sur la vétusté du parc de chaudières en fonctionnement.
Pourtant en France, le remplacement de toutes les chaudières de plus de 20 ans économiserait le rejet de plus de 7 millions de tonnes de CO2**.

Chauffage « nouvelle génération » et énergies renouvelables sont encore peu répandus !

Malgré les moyens mis en œuvre par le gouvernement pour promouvoir des équipements plus économes et plus écologiques, seulement 28% des personnes interrogées ont investi dans une chaudière à condensation. 6% ont installé une pompe à chaleur, 1% un chauffage combiné solaire. Même constat concernant la production d’eau chaude sanitaire : Seuls 27% ont investi dans un ballon thermodynamique, le chauffe-eau ou cumulus électrique reste, et de loin, majoritaire.
Le remplacement d’une ancienne chaudière par une chaudière basse température ou à condensation pourrait faire économiser jusqu’à 40 % de la consommation d’énergie**

L’entretien annuel obligatoire des chaudières n’est pas systématique, et pourtant…

Si une très large majorité (83%) entretient régulièrement sa chaudière, 15% des répondants ne l’ont pas fait depuis plus d’un an. L’entretien régulier d’une chaudière peut pourtant augmenter sa durée de vie de 2 à 3 ans. C’est aussi 8 à 12% d’économie sur la consommation de combustible.**

Les éco-gestes sont loin d’être des réflexes du quotidien

Dans ce domaine, la plupart des répondants ont adopté des gestes simples et basiques. Ils sont en effet 92% à éteindre la lumière à chaque fois qu’ils quittent une pièce et sont presque 85% à ne pas laisser couler l’eau chaude inutilement, mais peu mettent en pratique d’autres astuces pour réduire leur consommation d’énergie. L’horloge de programmation (54%) et la surveillance de la température des pièces (50%) sont les moyens les plus utilisés pour la limiter.

Pas ou peu d’investissement dans les années à venir

Seulement 16,5% des répondants envisagent d’investir d’ici deux ans dans une solution en énergies renouvelables type pompe à chaleur, chauffage combiné solaire, ballon ou chauffe-eau thermodynamique. A peine 14% prévoient d’investir dans une chaudière à condensation. Ils sont 31% à prévoir une meilleure isolation de leur habitat mais seulement 39% de ceux qui sont équipés d’une chaudière âgée de plus de 10 ans prévoient d’en changer d’ici 2015.

Alors qu’il existe aujourd’hui de nombreuses solutions efficaces pour améliorer son confort thermique et réduire sa facture d’énergie, changer d’équipement ne fait vraisemblablement pas partie des priorités des français.Par manque de connaissances et d’informations sur les nombreux avantages que procurent ces nouveaux équipements ? De gros efforts restent à faire en termes d’éco-gestes et de solutions durables. Mais c’est finalement le point positif de ces résultats : il existe une bonne marge de manœuvre et un important potentiel d’économies d’énergie à réaliser !
** Source ADEME

Publié le 27 juin 2013
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