Jeudi 31 janvier 2013, le Ministre délégué chargé de la Ville, a reçu les préconisations de la concertation nationale « Quartiers, engageons le changement ! », lancée le 11 octobre dernier. La politique de la ville a besoin d’une nouvelle ambition pour être efficace. Les préconisations des groupes de travail font l’objet d’un large consensus et rejoignent les objectifs fixés par la feuille de route du gouvernement pour les quartiers populaires déterminés en Conseil des ministres le 22 août dernier.
Le ministre a salué la densité des 100 heures de réunions de travail, des 700 cahiers d’acteurs reçus et la qualité des rapports de synthèse. La participation des habitants au cœur de cette concertation a également fait l’objet de 4 « Rencontres Avis Citoyens » à Bobigny, Rennes, La Seyne-sur-Mer, Strasbourg, réunissant près de 1600 personnes. Elle continue également autour de la mission de réflexion sur la participation des habitants, confiée à Marie-Hélène Bacqué et Mohamed Mechmache, qui rendra ses conclusions en juin prochain.
Cette concertation était attendue et nécessaire, après l’abandon de celle lancée par Fadela Amara en 2009. Abandon qui a causé beaucoup de désillusion et d’amertume pour les acteurs de la politique de la ville mais également et surtout chez les habitants des quartiers populaires. le Ministre a insisté sur le devoir collectif de réussir cette concertation et la réforme de la politique de la ville en 2013.
A l’occasion du Comité interministériel des villes du 19 février prochain, sur la base de ces préconisations, le Ministre délégué chargé de la Ville proposera au Premier ministre plusieurs engagements :
– Concentrer les moyens sur un nombre redéfini et restreint de territoires, pour obtenir un réel effet levier que ne permet pas le saupoudrage. Une nouvelle géographie emboîtée verra le jour afin de décloisonner l’action publique et supprimer les zonages actuels parce qu’il faut casser les frontières et sortir de l’effet seuil. Les nouveaux quartiers prioritaires seront le cœur de cible de la nouvelle concentration des moyens de la politique de la Ville. Pour les territoires qui demain ne seront plus prioritaires, il sera retenu la mise en place de territoires de « veille ».
– Une nouvelle génération de contrat de ville, sur la durée du mandat municipal
– La mobilisation du droit commun, la territorialisation des politiques publiques et l’élargissement des signataires des futurs contrats à ceux qui portent des politiques et des financements dans les territoires
– Un triumvirat de la politique de la ville constitué par le préfet, garant de la solidarité nationale, le président de l’EPCI, maître d’ouvrage et garant de la solidarité locale, et le maire, maître d’œuvre, opérateur, et garant de l’efficacité des moyens d’intervention.
– La co-construction avec les premiers concernés, les habitants
Un plan de lutte contre les stigmatisations et les discriminations dont font l’objet les habitants des quartiers populaires.
François Lamy a assuré aux participants de la concertation nationale que l’esprit de cette concertation ne se refermera pas et a donc proposé de ne pas dissoudre ces groupes de travail et de se retrouver régulièrement dans un « comité de suivi », lorsque le Parlement aura voté la réforme.