Que faut-il savoir sur les conduits de fumée ?

Souvent on réduit les conduits de fumée aux conduits de cheminée ou de poêle alors que cela englobe tous les conduits de fumée qui desservent un ou plusieurs appareils de chauffage collectif ou individuel, quel que soit le mode de combustible utilisé.

Pour autant, la fumisterie fait référence à l’ensemble des techniques et des connaissances liées à l’installation, à l’entretien et à la réparation des conduits de fumée. Les fumistes, professionnels spécialisés dans ce domaine, veillent à ce que les cheminées, les poêles et les chaudières soient correctement raccordés aux conduits de fumée pour assurer une évacuation en toute sécurité des gaz de combustion.

Quelle est la norme en vigueur ?

Les appareils de chauffe, les conduits du tubage et les conduits de fumée sont encadrés par une norme : en effet, ils doivent répondre à la norme NF DTU 24.1.
Publiée une première fois en mars 1976, cette norme a été remplacée par une nouvelle version en février 2006 puis par celle actualisée en septembre 2020. Elle régit l’installation des systèmes d’évacuation des produits de combustion et ses règles spécifiques. Il s’agit de la norme de référence en matière d’installation notamment que Joncoux concepteur français de conduit de fumée respecte en tant que professionnel certifié.

Cette norme définit les règles de conception et de mise en œuvre des conduits de fumée, des tubages, des carneaux et des conduits de raccordement, de l’évacuation des fumées des appareils de combustion (cuisinières, les chaudières, les poêles, les foyers ouverts, les inserts) et ce quel que soit le type de combustible avec lequel ils fonctionnent (gaz naturel, GPL, fioul domestique ou lourd, bois en bûches, briquettes, granulés ou plaquettes charbon).

La norme NF DTU 24.1 stipule aussi la nature des travaux d’entretien, de ramonage, de contrôle et de vérification après feu de cheminée. Un diagnostic préalable permet d’évaluer l’état d’un conduit existant avant utilisation ou réutilisation. Si le conduit de fumée ne permet pas l’usage prévu, une réhabilitation sera nécessaire. Des travaux tels que le chemisage ou le tubage du conduit de fumée actuel ou le remplacement par un conduit neuf devront être effectués.

La taille et la hauteur des conduits, la distance minimale par rapport aux matériaux combustibles, l’isolation thermique, l’étanchéité… sont autant de critères qui sont définis de façon précise par la norme afin de garantir la sécurité des installations et des personnes.

Un entretien régulier est imposé

En plus des normes à respecter pour la pose des conduits de fumée, la législation en vigueur est stricte afin de prévenir les risques d’incendie ou d’intoxication au monoxyde de carbone. En France, pour assurer leur bon fonctionnement un entretien des conduits de fumée est obligatoire deux fois par an : une fois en période de chauffe et une fois en période de non-chauffe. A cette occasion, le fumiste vérifie l’état des conduits, élimine les dépôts de suie et/ou les résidus de combustion qui pourraient créer des obstructions. Il s’assure aussi que tous les composants sont en bon état. Faire appel à un professionnel reconnu est primordial pour la conformité des installations, le confort des habitations et la sécurité des occupants.

Le rôle de la fumisterie, la législation qui l’encadre ainsi que l’entretien sont des facteurs essentiels en matière d’’intégrité des conduits de fumée et la prévention des risques et c’est aussi une façon de contribuer à la préservation de l’environnement.

Anne Vaneson-Bigorgne

 

Publié le 17 mai 2023
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