Le secteur du bâtiment non-résidentiel enregistre, à fin février, une baisse d’environ 15% sur 12 mois glissants. Force est de constater que les bâtiments de l’industrie, les bureaux et les entrepôts sont les segments les plus touchés par la crise. Analyse.
A fin février 2010, les surfaces autorisées dans le secteur des bâtiments non résidentiels accusent, France entière, un repli de l’ordre de 15 % sur 12 mois glissants, traduisant une perte de près de 2,5 points par rapport à l’évolution observée à fin janvier. Elles représentent un volume de près de 33,7 millions m² fin février.
Selon les catégories de bâtiments, de fortes disparités d’évolution sont à souligner : bâtiments de l’Industrie (- 45,9 %), bureaux (- 29,5 %), entrepôts (- 26,2 %), hôtels (+ 7,3 %), bâtiments publics (+ 5 %).
Dans le secteur des bâtiments publics, les autorisations sont plus particulièrement bien orientées sur le segment des ouvrages spéciaux (+ 152 %), le segment des bâtiments de l’action sanitaire et sociale (+ 26,5 %), le segment des bâtiments de culture/loisirs (+ 17,6 %) et les bâtiments de l’enseignement (+ 15,6 %).
Le segment des bâtiments de santé, a contrario, affiche un repli de plus de 31 % et celui des bâtiments de transport, un recul de près de 14 %.
Les mises en chantier de bâtiments non résidentiels à fin février 2010 s’établissent, France entière, à près de 25,9 millions m².
Elles s’inscrivent en très fort recul par rapport à la période antérieure courant de février 2008 à janvier 2009, concédant de fait un recul de 26,7 %.
Sur ces 12 derniers mois, à fin février, force est de constater que tous les segments du secteur non résidentiel s’affichent à la baisse, avec, il est vrai, des reculs plus ou moins marqués selon les secteurs.
Ainsi, les bâtiments de l’industrie, les bâtiments agricoles et les bureaux accusent les reculs les plus forts, avec une décroissance de respectivement – 48,4 %, – 36,7 % et – 34,1 % sur 12 mois glissants.
Les entrepôts et les bâtiments du service public affichent les reculs les moins importants, respectivement – 1,5 % et – 14,4 %.
Sur les 3 derniers mois (de décembre 2009 à février 2010) le recul des surfaces commencées se révèle plus préoccupant encore : – 34,7 % par rapport à la période antérieure (de décembre 2008 à février 2009) tous les segments étant irrémédiablement dans le rouge.
Ce recul global, appliqué à toutes les composantes du secteur, affecte certains segments plus que d’autres.
Les 3 segments les plus touchés ces 3 derniers mois, par rapport à la période décembre 2008-février 2009 sont le marché des bâtiments de l’industrie (- 63,3 %), le marché des bâtiments agricoles (- 44,4 %) et le marché des bureaux (- 42,4 %).
Sur ces 3 derniers mois, deux segments résistent mieux à la crise : le marché des bâtiments hôteliers (- 6,9 %) et le marché des bâtiments du service public (- 12,2 %) globalement, avec deux composantes en croissance : le segment des ouvrages spéciaux et celui des bâtiments de l’enseignement.
Aucune région épargnée par la baisse
Sur 12 mois glissants, le volume des mises en chantier des bâtiments du secteur non résidentiel s’établit sur le marché métropolitain à environ 25,5 millions m², traduisant de fait un repli de 27,2 % à fin février 2010.
En 1 mois, le niveau des mises en chantier du secteur perd ainsi 4 points par rapport à la mesure effectuée fin janvier 2010, qui indiquait un recul de 23,5 % sur la période.
A fin février 2010, toutes les régions sont inscrites à la baisse, avec une amplitude de recul oscillant entre – 49 % et – 2 %.
Six régions sont très fortement impactées à la baisse : Franche-Comté, Nord-Pas de Calais, Limousin, Lorraine, Champagne-Ardenne, Midi-Pyrénées, avec des reculs compris entre – 49 et – 42 %.
Huit régions ont un profil d’évolution assez voisin de la moyenne nationale : Poitou-Charentes, Basse-Normandie, Centre, Ile de France, Alsace, Rhône-Alpes, Aquitaine et Haute-Normandie, avec des reculs oscillant entre – 30 et – 23 %.
Quatre régions accusent un repli compris entre – 22 et – 15 % : Auvergne, Bretagne, PACA et Languedoc-Roussillon.
Enfin, 3 régions affichent une contraction modérée, comprise entre – 6 et -2 % : Picardie, Corse, Bourgogne, étant entendu que ces régions pèsent d’un poids modeste sur le marché national des bâtiments du secteur non résidentiel.
Source : Développement Construction – BureauxLocaux.com