Murs végétaux et les toits végétalisés.

Le concept « mur végétal » a été inventé par Pierre Burg, un des fondateurs de l’espace Buffon, société dans le secteur de la céramique. Il s’agit d’un écosystème vertical servant à recouvrir les façades et s’élevant parallèlement aux murs du bâtiment concerné.

Conçu dans une approche à la fois scientifique et artistique, les murs végétaux ont aussi plusieurs fonctions complémentaires :

– rafraîchissement de l’air

– mur anti-bruit

– améliore la qualité de l’air

– transforme le carbone en oxygène

– accroît l’absorption de l’eau de pluie

– capte la poussière et divers polluants

– contribue à la régulation thermique des bâtiments

– réduit le bruit urbain ambiant

C’est aujourd’hui une approche originale et complémentaire pour l’espace vert.

La structure :

Un mur végétal est formé d’un support, généralement une structure solide verticale qui permet de séparer la façade du bâtiment et le mur végétalisé.

Cette ossature métallique en acier permet de fixer des plaques de PVC dans le but de bien séparer le mur de la partie humide. De plus, on y agrafe des plaques de feutres de polyamide d’une épaisseur de 6mm pour y incruster les racines, les fixer dans la matière et faire tenir les plantes.

L’alimentation se fait par un réseau d’eau et de matières nutritives situé en partie supérieure de la structure et qui s’écoule le long du mur par gravité et qui s’infiltre. Les racines prélèvent ensuite ce dont elles ont besoin. De plus, les éléments nutritifs sont récupérés au pied du mur pour y être réalimentés puis réinjectés en haut. L’eau de pluie peut aussi être utilisée (consommation d’eau est d’environ 200 litres d’eau/m2/an.

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Le respect de l’environnement est une question actuelle. L’écologie prend une place importante dans nos préoccupations et justifie certaines décisions. Construire la ville, c’est modifier les paysages, et en construisant de nouveaux bâtiments, on perd à chaque fois une partie du patrimoine naturel. Nous modifions le climat. En bétonnant et en goudronnant l’espace naturel, nous mettons en danger les équilibres hydrologiques. Nous appauvrissons la faune et la flore.

Choisir les « toits verts « , c’est retrouver un peu de cette surface perdue. Ce retour inattendu des espaces verts sur les toits de nos villes améliore le climat en augmentant l’humidité de l’air. Avec des toits végétalistes nous participons à la lutte contre le réchauffement climatique et nous diminuons l’importance des rayonnements de chaleur. Et pour tout dire, nous favorisons la fixation des poussières. Même la production d’oxygène par photosynthèse s’améliore. Les toits végétaux permettent de filtrer l’air, de retenir les eaux pluviales et d’absorber le bruit.

Le toit vert puise ses origines dans les pays où l’isolation thermique est un facteur primordial dans le choix des matériaux et techniques de construction. Construire un toit vert consiste à déposer de la terre et des plantes sur le toit d’une construction suffisamment robuste, imperméable et résistant aux racines. Le premier bénéfice des toits verts est sans équivoque l’isolation thermique qu’ils apportent.
On trouve ainsi des toits verts dans les pays très chauds, en Afrique par exemple, ainsi que dans les pays scandinaves.
Ce type de toiture revêt un intérêt économique et énergétique évident, et en particulier pour les constructions basses avec une large superficie au sol, tel qu’un super ou hypermarché.

Les toits verts sont utilisés principalement :

– Choix esthétique très ouvert.
– Isolation thermique : les plantes absorbent une partie de la chaleur, le sol ainsi que l’humidité contribue également à réduire la température directement en contact avec la toiture.
– Allongement de la durée de vie du toit : la principale cause de dégradation progressive des membranes des toits plats est l’exposition aux intempéries et aux UV du soleil.
– Isolation phonique : les bruits aériens sont atténués de part la nature des matériaux du toit végétaliste
– Diminution de la pollution de l’eau de la ville : au lieu de s’écouler en totalité, une partie de l’eau de pluie est stockée dans le substrat et absorbée par les plantes. Un toit végétaliste d’une épaisseur de 15-20cm peut retenir jusqu’à 10-15cm de précipitation. La surface totale des toits dans une ville est loin d’être négligeable. Les toits verts permettent donc de réduire le ruissellement excessif et donc potentiellement des inondations. Les pluies qui finissent par ruisseler bénéficient d’une filtration ne serait-ce que minimale.

La structure d’un toit vert :

– un toit plat (ou presque)
– une membrane d’étanchéité imperméable : n’importe quelle membrane synthétique étanche convient, il en existe avec des agents anti-racines, plus spécifiques pour des toits végétalistes
– une couche de drainage : cette couche est essentielle pour canaliser l’excès d’eau vers les gouttières du bâtiment. Sans cette couche le toit commencerait à fuir, et les plantes elle-même souffriraient de l’excès d’humidité en pourrissant.
– une membrane de filtration de l’eau de pluie : cette couche a pour fonction de limiter l’obstruction de la couche de drainage par de la terre, des racines. C’est en général un type de textile, plutôt synthétique, et dans l’idéal anti-racine.
– un milieu de croissance des plantes : il est important que le milieu reste relativement léger pour ne pas trop alourdir le toit après des pluies importantes. Le milieu de croissance doit cependant être capable de retenir suffisamment d’eau et d’air. Des pierres légères et absorbantes telles que la pierre volcanique ou l’argile expansée remplissent ses deux fonctions. Les éléments nutritifs viennent de compost végétal ; l’ensemble forme une épaisseur d’environ 15 cm en moyenne.
– les plantes : de part leur emplacement, les plantes sur les toits doivent pouvoir résister au soleil et au vent. Des plantes indigènes, qui demandent peu de maintenance, sont certainement les meilleures candidates. Un système de goutte à goutte peut être mis en place pour assurer l’arrosage.

Source : solutionsmaison.info

Publié le 30 juin 2010
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