Logement étudiant: les effets d’annonce ne suffisent plus!

Les chiffres parlent d’eux-mêmes: 4 étudiants sur 10 ont rencontré des difficultés à se loger ces dernières années. Explosion des loyers, trop grandes exigences des propriétaires en matière de caution, faible nombre de logements disponibles: les embûches sont nombreuses sur la route qui mène un étudiant à son logement.

A l’occasion de l’ouverture de la Conférence nationale sur le logement étudiant qui se tient aujourd’hui, mardi 5 avril, au Centre Georges Pompidou, la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, a annoncé sa volonté de doubler le nombre de logements étudiants d’ici 2020, faisant passer ce nombre de 340.000 à 680.000.

Pour Karima Delli, députée européenne Europe écologie-Les Verts membre du Collectif Jeudi Noir :

« La mesure annoncée par Mme Pécresse n’est qu’une promesse de plus qui ne viendra pas soulager la galère des étudiants et des jeunes travailleurs pour trouver un logement. Pour donner à tous les moyens d’étudier convenablement, ce sont des solutions immédiates qu’il faut adopter: prévention des expulsions, véritable encadrement des loyers du parc privé, taxation et réquisition des logements vacants.

La question de la dignité des logements dans lesquels vivent les étudiants doit également être posée. Souvent les étudiants se retrouvent à payer des sommes astronomiques pour vivre dans une chambre de 9 mètres carré avec toilettes sur le palier!

Alors que le plan Anciaux promettait en 2004 de créer et de réhabiliter 120.000 chambres, seules 44.000 sont sorties de terre à ce jour. Pendant ce temps là, le gouvernement ponctionnait 240 millions d’euros sur le budget du logement social.

Les effets d’annonce ne suffisent plus, il est temps que la politique du logement devienne une véritable priorité nationale ! »

Source : europarl.europa.eu

Publié le 13 avril 2011
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